Le Queyras (prononcez « Queyra ») a longtemps été l’un des massifs les plus isolés de France. La route qui permet d’y accéder ne résistait généralement pas aux crues dévastatrices du Guil qui court tout au long de la vallée principale. Aujourd’hui encore, la route est régulièrement emportée par ce torrent, pourtant à l'allure si anodine.

  

   Malgré cet isolement le Queyras est habité depuis l’age de Bronze (déjà à cette époque les mines de St Véran étaient exploitées). On y a trouvé également des traces d’activité romaine et encore plus étrange, certains affirment que le fameux Hannibal (Général Carthaginois ) aurait traversé les Alpes par les hautes vallées du Queyras pour  partir à l’assaut de Rome!!! Difficile pourtant d’imaginer les éléphants de son armée passer les hauts cols caillouteux aux alentours de 3000m ou, plus simplement, les gorges semblent être un verrou naturel difficilement franchissable pour une telle armée à cette époque. 

 

    En venant de Guillestre et passé les gorges du Guil, le Queyras s’ouvre à vous sous la forme de quatre vallées principales. D’abord celle du Guil, qui s’étend sur toute la longueur du Queyras et autour de laquelle s’organisent les trois autres:

- La vallée d’Arvieux (qui mène au fameux col d’Isoard).

- Celle de Molines (la vallée de l’Aigue) qui se sépare en deux et qui aboutit d’un coté au superbe village de St Véran (qui se trouve accessoirement dans la vallée habitée la plus haute d’Europe) et de l'autre, au col d'Agnel qui est le seul col routier de la région permettant de se rendre en Italie (mais la route est fermée tout l'hiver).

- Et pour finir, celle de Ceillac (la Vallée du Christillan).

 

    Depuis dix ans environ, ce massif est devenu très à la mode, détrônant, parait-il,  la Vanoise pour son affluence.

    Cet engouement pour le Queyras (même s’il a des inconvénients) n’est que justice : son isolement, la beauté de ses paysages, son ensoleillement, ou encore l’accueil dans les gîtes sont notoirement connus et leur renommée n’est en rien usurpée.

 

    Pour ma part, j’ai eu l’opportunité de m’y rendre pour la première fois en 1999 et j’y suis retourné tous les ans jusqu’en 2002. 

    J’ai d’abord abordé le Queyras prudemment, en flirtant avec ses frontières (italiennes ou  avec la vallée de l’Ubaye). Pour finir par en faire franchement le tour (via le GR5 et ses variantes) en juin 2002.

 

Photos prises en 2001 et 2002 avec pour certaines un Fuji 2400z et la plupart un Fuji 2600z